Mon Dieu ne
m’a rien dit[1] mais
tellement donné,
Et ce fut
par les mains de Sa Très Sainte Mère,
Dans la
tribulation et les heures amères…
Les cloches
pour cela n’ont toujours pas sonné,
Nul ne le
sait que moi qui compose ces rimes
D’un poème
tranquille aux mots reconnaissants,
Fidèle
convaincu mais guère obéissant
Qu’à Vos
lois cependant Votre patience arrime.
Mon Dieu, Vous
le savez, je suis ce que je suis
-Ce qui n’est
pas grand-chose- et malgré tout sincère,
Tant qu’à m’examiner
j’ai le cœur qui se serre
En songeant
à la mort et à ce qui la suit.
A pareille
anxiété je ne vois qu’un remède
Efficace et
certain, et c’est que Vous m’aidiez.
A ses
défauts, mon Dieu, qui saura remédier
Si Vous lui
refusez la grâce de Votre aide ?
Trop certain
de l’échec, qui persévèrera ?
Nous sommes bien
conscients de nos propres faiblesses
Qu’aggravent
de surcroît le doute et la paresse
Mais à terre,
hormis Vous, qui nous relèvera ?
[1] Allusion
au fameux poème de Verlaine: "Mon
Dieu m’a dit : « Mon fils, il faut m’aimer. Tu vois
Mon flanc percé, mon cœur qui rayonne et qui saigne,..."
dans Sagesse .