jeudi 21 mars 2019

De quelques réflexions.




Mon Dieu ne m’a rien dit[1] mais tellement donné,
Et ce fut par les mains de Sa Très Sainte Mère,
Dans la tribulation et les heures amères…
Les cloches pour cela n’ont toujours pas sonné,
Nul ne le sait que moi qui compose ces rimes
D’un poème tranquille aux mots reconnaissants,
Fidèle convaincu mais guère obéissant
Qu’à Vos lois cependant Votre patience arrime.
Mon Dieu, Vous le savez, je suis ce que je suis
-Ce qui n’est pas grand-chose- et malgré tout sincère,
Tant qu’à m’examiner j’ai le cœur qui se serre
En songeant à la mort et à ce qui la suit.
A pareille anxiété je ne vois qu’un remède
Efficace et certain, et c’est que Vous m’aidiez.
A ses défauts, mon Dieu, qui saura remédier
Si Vous lui refusez la grâce de Votre aide ?
Trop certain de l’échec, qui persévèrera ?
Nous sommes bien conscients de nos propres faiblesses
Qu’aggravent de surcroît le doute et la paresse
Mais à terre, hormis Vous, qui nous relèvera ?

                               ***


[1] Allusion au fameux poème de Verlaine:                                                                                        "Mon Dieu m’a dit : « Mon fils, il faut m’aimer. Tu vois
Mon flanc percé, mon cœur qui rayonne et qui saigne,..."
dans Sagesse .