vendredi 30 mars 2018

Le Samedi Saint.




Pour les siens, la nuit arrivée,
La peine n’est pas achevée,
Sur le calvaire où tout se tait
La souffrance du Seigneur l’est.

Ils se sont enfuis les apôtres
Et tous ceux qui suivaient Jésus ;
On se murmure l’un à l’autre :
« Aurions-nous eu tort d’avoir cru ? »

Et le chagrin a chassé l’espérance,
Le doute a remplacé la foi,
Certains se font des remontrances
Et certains ont renié leur choix.

La peine n’en laisse impavide
Aucun ; oui, tous sont malheureux,
Ils songent au sépulcre affreux
Mais où déjà la tombe est vide…

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mardi 20 mars 2018

Un sourire.




Qui suis-je pour écrire ainsi ?
Combien diront : « C’est impossible. »
J’avais peur, Vous m’avez souri,
Le monde est devenu paisible,
Le poids qui pesait sur mon cœur
A fui, et comme lui, la peur.

Oh, je sais bien, « un sourire »,
C’est une manière de dire,
Moi, je ne suis pas de ces saints
Que Vous visitez à dessein
Car ils sont la persévérance
Et mieux, et plus que l’espérance.
Moi, je ne suis pas plus que moi,
Un moi si faible de surcroît,
Qui croît pourtant quand il La prie
Qu’il faut que sa Mère sourie.

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mercredi 14 mars 2018

Ce qu'il faut.



(Abbaye de Cadouin - Dordogne.)

Il faut chercher dans le silence
Ce qui se trouve être plus grand
Que le destin, que l’existence
Et que tout ce que l’on comprend ;
Il faut chercher.

Il faut prier plein d‘espérance
Sans que rien puisse vous lasser,
Prier avec persévérance
Sûr de pouvoir être exaucé ;
Il faut prier.

Il faut aimer avec confiance,
Plus que ne ferait un enfant,
Sourire aux bastions de la science
Que la raison pour rien défend ;
Il faut aimer.

Et il faut croire en la folie
Qui vient vous réchauffer le cœur
Et chasser le « savoir » qui nie
Et l’incertitude et la peur ;
Oui, il faut croire !

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