vendredi 29 juillet 2016

Après.



(Le Christ devant le sanhédrin.- Collégiale Saint-Salvi. - Albi. - Tarn.)



Longtemps tout va à peu près comme il faut,
Hier, aujourd’hui et demain se ressemblent,
Dieu c’est souvent comme un souci de trop ;
Ce n’est pas pour prier qu’on se rassemble.

On se sent de son temps et sûr de soi,
Plein de bons sentiments et surtout  libre ;
Qu’ils sont lointains et le temple et la Foi !
Prier ? Allons, nul n’a plus cette fibre !

Et puis voilà le malheur tout à coup :
L’atrocité du meurtre et de la guerre,
Tout s’effondre et bascule on se sait où ;
Combien s’en vont prier comme naguère ?

Combien retrouvent au fond de l’oubli
Ces mots anciens, ceux que l’on balbutie
Dans la détresse à l’heure où tout pâlit,
Et que retrouvant Dieu on le supplie ?
Très nombreux sommes-nous à faire ainsi
Depuis toujours et notre Dieu le sait,
Nous prions bien quand le malheur nous presse:
« Vous crierez vers Moi dans votre détresse,
Dit le Seigneur, et Je vous entendrai. »

Homme inconstant, rappelle-t’en après !

                               ***                                                       

En mémoire du Père HAMEL.