mercredi 30 avril 2014

Le Matin de Pâques.





Sonnez, ô cloches biensonnantes,
Que vos notes carillonnantes
Volent en toutes directions
Annoncer la Résurrection.

Au bord de l'aube renaissante
Que tous ceux qui pleuraient, le chante:
Paix, lumière et sérénité,
Le Seigneur est ressuscité !

L'heure nouvelle qui s'éveille
Pour Lui frissonne et s'émerveille,
Elle dit le temps révolu:
Ton pouvoir, Mort, a disparu.

"Votre âme, à tort, est désolée,
Il vous précède en Galilée"
Dit l'ange assis sur le rocher
Aux femmes venues le chercher.

Que tous vos doutes disparaissent,
Ce jour est un jour de liesse
Comme il l'était ce matin là
Où toute crainte s'envola,

Aimez Le en toute personne,
C'est à l'amour que Dieu se donne,
Plus rien ne doit vous attrister:
Ce jour et pour l'éternité
Le Seigneur est ressuscité !

            ***

mardi 22 avril 2014

Sur les Lamentations de Jérémie (office des Ténèbres à Pâques).



Le Mont St-Michel.

Ô Fille de Sion, regarde et prend conscience,
Il n'y a plus auprès de toi d'Arche d'Alliance,,
Du saint des saints, il n'est plus pierre sous les cieux,
Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !

Tes femmes humiliées et tes enfants implorent
De quoi manger sans trouver qui leur donne encore,
Tes palais sont ruinés, tes marchés silencieux,
Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !

Tu pleures ta détresse et nul ne la console,
Te voilà transformée en une nécropole,
Jours et nuits sont pour toi également odieux;
 Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !

Tes amis t'ont trahie, ils rient de ta faiblesse,
Nul ne vient pour t'aider aux jours de ta détresse,
Tes biens sont partagés entre tous tes envieux;
 Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !

Tes chemins sont de deuil et tes pêchés t'entourent,
Les tiens sont en exil, tes ennemis accourent,
Tes ennemis sont rois et t'écrasent furieux;
 Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !

Tu as perdu ta gloire et tu es solitaire,
Tes jours sont de malheur et tes nuits de misère,
Jérusalem, Jérusalem, ouvre les yeux,
Convertis-toi enfin et retourne à ton Dieu !

                           ***

lundi 14 avril 2014

Un jour prochain.

Chapiteau roman - Eglise d'Anzy-le-Duc. Brionnais.

Ils se tiennent debout, tremblant devant l'orée
De la forêt sans fin et de l'ombre abhorrée;
Hier ils n'y croyaient pas et la voici devant eux
Qui barre l'horizon d'un froid matin venteux
Et chacun se redit ce que les vieux marmonnent.
Quelques uns, révoltés, furieux qu'on les sermonne,
Menacent vainément de leurs mots coléreux
Le ciel indifférent et le chemin pierreux;
Dans ce jour misérable où manque la lumière
Il n'y a pour personne un retour en arrière.
Hommes, pourquoi pleurer ? Qui vous a conduit là ?
Cette route si droite en un pays si plat
Et ses facilités, n'est-ce pas votre choix ?
Pourquoi vous éronner de ce qui vous échoit ?
N'était-ce pas écrit aux pages de ce livre
Dont vous disiez qu'il interdit quand il délivre ?

                         ***



Chapiteau roman -Paray-le-Monial: narthex.

Dimanche des Rameaux.



 Tympan de l'église romane de Montceau-l'Etoile. Brionnais.


 Jetez sous les pas du Seigneur
Un lit de feuilles et de fleurs !

Bénédiction, gloire et louanges
A Dieu au plus profond des cieux,
Mêlez vos chants au chœur des anges,
Sion, réjouis-toi de ton mieux !

Vous tous, soyez dans l'allégresse
Et que chacun vers Lui s'empresse !

Voici monté sur un ânon,
Celui qui se voue au supplice
Et dont on saura qu'à Son Nom
Il faut que tout genou fléchisse.

Ô Jérusalem, réjouis-toi,
Ton Sauveur entre sous ton toit !

Partout les Hébreux en liesse
Des rameaux d'olivier en main,
Acclament Jésus et Le presse
Qu'ils iront condamner demain...

Enfants d'Israël entonnez
Vos chants,  pour vous Dieu s'est donné !

                  ***



jeudi 10 avril 2014

Ex-Voto.



Tympan du portail roman du prieuré d'Anzy-le-Duc. Brionnais.

Que Vous ai-je donné, Très Sainte Mère ?
Bien peu: ma faiblesse et mon anxiété;
Je n'avais que cela, rien à côté.
Le coeur qui bat, la gorge qui se serre,
Ces mains surtout qu'on voit soudain trembler,
L'agitation avec l'incertitude,
Le doute qui vous vient, que rien n'élude
Sur un chemin désert et désolé,
Je n'avais que cela pour mon offrande
Dans cette épreuve où je Vous implorais
Et ma résignation et ma foi en retrait;
Mère, si peu pour pareille demande !
Et je suis sauf et l'épreuve a passé !
Oui, tout est bien, Vous m'avez exaucé
Et je cherche des mots de gratitude
Pour ce bonheur et pour cette quiétude
Que je Vous dois.

                      ***