dimanche 10 décembre 2017

Chant de l'Avent.





Le long de quelque part en France
J’entends au bon vouloir du vent
Sonner les cloches de l’Avent
En la saison de tranquille espérance.

Sonnent dessus les champs gelés
Ce chant de si paisible attente,
Au réconfort du désolé
Et que toute âme soit contente.

Il n’est d’arbre si dépouillé
Devant qui ses feuilles pourrissent
Qui ne veuille à ce chant prier
Que demain son tronc refleurisse,

Il n’est de cœur si endurci
Qu’à l’entendre il ne se souvienne
Qu’il peut, s’il veut, éclore aussi
Sans que la neige le retienne.

Au loin, les cloches disent Dieu,
Le Saint-Esprit, le Fils, le Père
Et que la Vierge sera mère
Dans quelques jours du Roi des cieux.

                               ***        

vendredi 8 décembre 2017

Notes et mots.















La nef est d’ombre, obscure aux bas-côtés,
D’ombre et de chant, de lente psalmodie,
De prière et de paix en harmonie
Sans le souci des siècles incomptés.

Le ciel où le fût des colonnes monte
Se nimbe d’or, voici venir la nuit,
Ce sont les chants que le silence suit,
Psaumes sans fin où l’âme se raconte.

Notes et mots s’unissent dans le chœur,
De répons en répons[1], au fond des stalles[2]
De bois sculpté, lente, la nuit s’installe
Que l’on perçoit paisible dans les cœurs.

Sous les voutains[3] s’éteignent les grisailles[4],
Il fait nuit noire et le chant va finir
Mais le silence avant qu’on ne s’en aille
Un bref instant encor va nous unir.

                               ***       


[1] Répons : subst. masc., dans le chant liturgique le moment ou le chœur répond au  chant de l’officiant ou du soliste.
[2] Stalle : subst. fém., rangées de sièges qui se font face le long du chœur et où la communauté des desservants d’une église prend place pour chanter l’office.
[3] Voutain : subst. masc., portion de la voûte délimitée par ses arrêtes ou par les ogives.
[4] Grisaille : subst. fém., vitrail composé de verre blanc ou gris (ou de nuances de couleurs tirant vers le gris).