mardi 20 novembre 2018

Palinod à Notre-Dame de Consolation.



(Cathédrale de Sienne-Toscane-Italie.)




L’hiver est toujours difficile
Aux pauvres gens, aux gens âgés ;
Dans la nuit où l’ombre jubile
Le cœur voudrait bien s’alléger ;
Je me tourne vers Vous, ô Reine,
Je sais que c’est Vous, dans leur peine,
Qui consolez les affligés.


On ne sait où trouver la cure
Au poids des malheurs passagers,
Au fardeau des soucis qui durent,
Aux maux qu’on ne peut partager.
Je me tourne vers Vous, ô Reine,
Je sais que c’est Vous, dans leur peine,
Qui consolez les affligés.

Souvent, trop souvent, il faut même,
Sans rien pour nous en soulager,
Pleurer pour quelqu’un que l’on aime
Et qui ne peut se corriger.
Je me tourne vers Vous, ô Reine,
Je sais que c’est Vous, dans leur peine,
Qui consolez les affligés.

A Vous, douce Vierge Marie,
Et à qui veut les partager,
Ces mots avec lesquels je prie
Celle qui peut me protéger
Et vers qui je me tourne ; ô Reine,
Je sais que c’est Vous, dans leur peine,
Qui consolez les affligés.

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Note: le palinod est un poème strophique à refrain toujours consacré  à la Sainte-Vierge (et non seulement à son Immaculée Conception comme l'indique certaines sources). Son utilisation se fait de moins en moins fréquente après le XVIe siècle, il disparaît à la Révolution. 
Voir: http://www.cnrtl.fr/definition/palinod

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vendredi 21 septembre 2018

Faute d'inspiration.




J’aurais bien voulu Vous écrire
Quelque chose ce vendredi,
Rien ne me vient et je soupire…
Pourquoi ne m’est-il pas permis
Pour Vous remercier des grâces
Et de tous les bienfaits reçus
De trouver des mots qui dépassent
Ces vers usés ? D’autres l’ont su.
Et moi qui Vous dois tant je cherche
En vain le début d’un couplet,
Ce mot qui me tendrait la perche,
Prélude au poème complet.
Plus je cherche et plus je m’enfonce
Dans ma propre incapacité,
Ô Marie, à bien Vous chanter,
Et il faut donc que j’y renonce.

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mercredi 22 août 2018

Les malheurs.



Abbaye de Montbenoît - Franche-Comté (Doubs).

A la surface de la terre
Que de malheur, Très Sainte Mère,
Malheur de rencontre, fortuit,
Malheur voulu par qui vous nuit,
Malheur de l’âge et de l’asile,
Des maladies qui vous exilent
Dans une chambre d’hôpital,
Et la misère, ce vieux mal,
Dont nul ne connaît le remède
Mais grâce auquel certains accèdent
Aux derniers degrés du pouvoir.
Et ce malheur ardent et noir
Qu’amènent ceux qui vous trahissent,
Et ce malheur plein de malice
Où va vous jeter, non le sort,
Mais celui qui ment le plus fort.
Que de malheurs, Très sainte Mère,
Partout, et de solutions guère
Et je ne sais si je me sens
Plus médiocre ou plus impuissant,
Plus paresseux devant la tâche
Ou bien tout simplement plus lâche,
Mais pour tenter d’y remédier
Je puis peut-être au moins prier.

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