vendredi 28 juin 2013

Psaume d'Action de Grâce.



Château de Tournoël. Auvergne.


Dans la crainte ou dans la détresse
J'ai toujours prié le Seigneur
Et Lui, malgré sa petitesse
A regardé son serviteur.

Sur sa solitude et sa peine
Il a daigné jeter les yeux,
Il a changé en joie sa peine
Et du pire il a fait le mieux.

Il a affermi sa confiance,
Il a guidé partout ses pas,
Il a confirmé son alliance
A qui ne la méritait pas.

Aussi c'est un chant d'allégresse
Qui s'est élevé de mon coeur,
Un chant d'amour et de promesse
En action de grâce au Seigneur.

Qu'un pieux désir de vous s'empare:
Partout, ô vous, ses serviteurs,
Sur la harpe et sur la cithare,
Louez sans cesse le Seigneur.

Vous tous dont Sa miséricorde
A chassé les tourments,
Vous à qui le Seigneur accorde
De le connaître maintenant,

Clamez votre reconnaissance
Et dans un cantique nouveau
Que l'éclat de vos réjouissances
Eveille enfin tous les échos.

              ***

mardi 25 juin 2013

Psaume 124. Paraphrase.



Qui dans le Seigneur se confie
Ne sera jamais ébranlé.
Comme les remparts élevés
Et les hautes portes bâties
A Sion, pour la protéger,
Le Seigneur gardera sa vie.

Il ne laissera pas toujours
Le pécheur opprimer le sage,
Ni le juste dans l'esclavage
Mais il viendra à leur secours
De peur que certains ne s'engagent
Dans l'iniquité à leur tour.

Sur tous les hommes de droiture,
Seigneur, répandez Vos bontés
Mais ceux qui se sont détournés
Pour marcher sur les voies impures
De leur méchanceté,
Seigneur, n'en ayez cure !

            ***                                      (Psaume 124. Psautier monastique. Office de sexte.)

Eglise St. Etienne. Strasbourg.

lundi 24 juin 2013

La Source.




Vous êtes la source d'eau vive
Et la lumière de l'amour,
L'ombre douce au bord de la rive
Du fleuve agité de nos jours.

L'éclat tranquille de l'étoile
Qui nous rassure chaque soir,
La paix où l'aurore dévoile
Les certitudes de l'espoir,

Vous êtes le chant de la nef
Où la prière nous appelle
Et l'acmé d'un bonheur trop bref
Où votre royaume étincelle,

Vierge de la consolation,
Vous êtes la toujours clémente,
Celle qui calme les passions,
L’excès et la colère ardente,

La médiatrice de douceur
Et l’avocate consciencieuse
De nos petits et grands malheurs :
Vous êtes la Vierge très pieuse.

Vous êtes l'unique remède
A nos larmes, à nos malheurs,
Celle qui pour nous intercède,
Ô Marie, Mère du Sauveur.

               ***                                     (Sur un texte du "Psautier de Strasbourg".)


Transept de la cathédrale de Strasbourg.

dimanche 23 juin 2013

Saint Jean à Patmos.



St. Etienne. Strasbourg.
 
 
 
 
Voici que le temps est venu
Où le Seigneur ouvre ma bouche
Et voici les mots retenus
Dont le présent accouche:
 
Vous qui ne vivez que de l'être
Et d'apparence de raison,
Au petit jour qui va renaître
Regardez l'horizon.
 
Je vais vous montrer une aurore
Dont le sens vous est inconnu,
Un dernier jour, un jour encore
Que nul n'a jamais vu.
 
Car il aura cette lumière
Qu'à son commencement Je fis,
La première dit la dernière
Qui sera celle-ci.
 
Et vous saurez que Je me nomme
Ainsi: "Je suis Celui qui suis"
Et qu'il est enfin temps pour l'homme
De connaître son fruit.
 
           ***
 
 
 
 

Mère de Dieu.



Musée de l'oeuvre Notre-Dame. Strasbourg.


Mère de Dieu, sainte Marie,
Ma protectrice et mon recours,
Heureux et triste tour à tour,
Depuis treize années je Vous prie.
Dans l'espérance et le hasard
Aux carrefours de chaque route,
Quand tout va bien, quand il m'en coûte,
Ma prière Vous prend à part.
Vous savez mes peines, mes envies
Et Vous connaissez mes défauts,
Ce que je suis, ce que je vaux
Et ce que cela signifie.
Mais ce soir je me sens perdu
Lorsque je regarde en arrière,
Mon coeur pèse comme une pierre:
Ai-je au moins fait ce que j'ai pu ?
Je ne vois plus rien que des ruines
Sur le chemin que j'ai suivi
Et pour demain, en vis à vis,
Des ornières et des ravines.
Moi qui ne comprends rien à rien,
Il faut m'aider dans cette vie,
Guidez-moi, je Vous en supplie,
C'est de Vous que j'attends ce bien.

                 ***

jeudi 20 juin 2013

Paix.



 Abbaye de Bellaigues.
 
 
Entre des collines d'hiver
Qui s'en vont à perte de vue
Sous la grisaille de la nue,
Le chemin serpente désert.
 
Il vient buter sur la muraille
Que flanquent encore deux tours,
C'est là qu'après quelques détours,
Il m'a conduit, vaille que vaille,
 
Pour chercher au fond de mon coeur
La Foi, l'Amour et l'Espérance,
La Charité dans la souffrance
Et la parole du Seigneur.
 
Sous la voûte le chant des Heures
Achemine mon âme à Dieu;
Que la paix qui règne en ces lieux
Jusqu'à la fin en moi demeure.
 
               ***
 
 
Abbaye de Bellaigues.


mardi 18 juin 2013

Prière pour un Malade.



 
 
 
Puisque c'est une maladie
Et qu'il me faut rester chez moi,
J'écrirai des vers pour ma Foi,
Je vous les dédierai, Marie.
 
Et ces vers chanteront la vie
Puisqu'ils chantent ce que je crois
Dans l'amour qui naît de la Croix
Et dont la force est infinie.
 
Ils diront le labeur ancien,
Et la route qui finit bien,
Le doute achevé d'un sourire
 
Dans une prière à Vos pieds,
A l'heure où toute âme désire,
Pour aimer vraiment, s'oublier.
 
 
              ***
 
 


Voeu.





Je désire la joie et j'ai la peine,
Notre Seigneur, Votre Divin Enfant,
De la terre et des cieux Vous a fait Reine,
Quoique je sois un fils bien turbulent,
Conduisez-moi vers Lui, Très Sainte Mère.
Par le sentier, la route ou le chemin,
Guidez-moi dans la joie ou la misère,
Afin que je parvienne à bonne fin.

Ici, Vous le savez, j'aurai beau faire,
Je ne cesserai pas de me tromper,
Il faut m'aider à vivre sur la terre
Et à m'en détacher pour m'occuper
De ce qui dure et de ce qui demeure
Et dont, ici, je le sais, il n'est rien
Car mes jours m'ont appris ce qu'est un leurre
Et que l'amour de Dieu est le seul bien.

                   ***

dimanche 16 juin 2013

Viendrez-Vous ?



 
 
 
L'incertitude est vaine,
On ne peut le jauger
Pour savoir où il mène
Avant de s'engager.
 
C'est un chemin de plaine
Qui chemine joyeux,
Sa direction certaine
Parle d'aller au mieux.
 
Bien sûr, sans grande attente,
Et quelqu'en soit le temps,
Le plat cède à la pente,
Que l'on grimpe en peinant.
 
Mais de grands paysages
Valent bien cet effort,
On peine d'avantage
Sans regretter son sort.
 
Quelquefois on trébuche;
Qui pourrait désigner
Des chemins sans embûches ?
On se remet sur pieds.
 
Que la forêt est belle
En toutes les saisons.
Un désir vous appelle
A gagner l'horizon:
 
L'amour de la lumière,
Le désir de la paix...
Il faut une prière
Au monde qui se tait.
 
Est-ce en fermant les yeux
Qu'on marche sans encombre ?
C'est la clarté des cieux
Ou la terre des ombres...
 
J'ai trop connu l'errance
Pour faire encor ce choix;
Au chemin d'Espérance
Viendrez-vous avec moi ?
 
           ***
 
 
 


samedi 15 juin 2013

Florilège.



Tous les textes ci-dessous proviennent du blog « Strasbourg en poésie » http://strasbourgenpoesie.blogspot.fr/

 
Dimanche des Rameaux.
Voici l'Oint du Seigneur chevauchant une ânesse
Qui dans Jérusalem voit la foule en liesse
L'accueillir à grands cris en ce jour des Rameaux
Car elle croit qu'Il vient pour guérir tous ses maux,
Régner sur Israël, un peuple à nouveau libre,
Qu'Il vient pour l'exalter, pour diriger et vivre.
Mais le Christ est venu pour bien plus que cela
Et la foule, à cinq jours de ce très beau jour là,
Ne l'ayant pas compris et furieuse et déçue
D'avoir pour rien porté cet Homme jusqu'aux nues,
Répondant à Pilate, enverra par son choix,
Barrabas dans le monde et Jésus sur la croix.

                        ***
 
Château de Villandry.



Carême Prenant.

Mon frère, il monte une rumeur du monde,
Un rire ancien, un sarcasme de feu...
Frère, tais-toi, la prière est féconde,
Où nous allons le monde importe peu.

Ne pense plus qu'à ce temps de Carême,
Monte au Calvaire et montes y tout droit,
Qui cherches-tu si ce n'est Dieu Lui-même ?
Laisse ta crainte et regarde la Croix:

Le Seigneur c'est l'Amour immense
Qui se donne à qui le reçoit,
La grande paix de l'Espérance
Et c'est la grâce de la Foi.

Contre l'envie et la colère
Entends ce murmure incessant,
Mon frère, c'est notre prière
Et c'est un murmure puissant.

                               ***

 Abbaye du Mont Saint-Michel.

 
Frère Ange (compagnon de St. François d’Assise).

Voici, je m'appelle Ange et j'ai suivi François,
Et j'ai vu son amour et j'ai vu sa misère,
Je me suis enivré de la même prière
Et n'ai pas regretté, fusse un instant, mon choix.

Pauvre ainsi que le fut le Seigneur sur Sa croix,
Je fus un moine heureux près du saint qui naguère
Se dépouilla de tout, non pas pour vivre austère,
Mais pauvre sur la terre où les pauvres sont rois.

Je ne possède rien, pas même la mémoire
De ce père béni dont certains se font gloire
Et dont le souvenir en mille endroits se vend.

C'est dessus le marais qu'était la Portioncule
Et le monde triomphe et le marais s'étend;
Ange est un grand vieillard parfois bien ridicule...

 (La « Portioncule est une petite église restaurée par François et ses compagnons au début de leur ordre.)

                               ***

Solvet Saeclum. Danse Macabre.

Avez-vous vu sur l'horizon
Se lever une aube si noire
Que l'espoir semble sans raison
Et la prière dérisoire ?

Entendez-vous au loin ces pleurs,
Ces lamentations et ces plaintes ?
Un monde hurle sa douleur
Sous la plus implacable étreinte.

Voyez-vous se dresser là-bas,
Souriantes aux heures amères
Et la faux pendue à son bras,
La Mort aux haillons de misère ?

Dansez abbés, dansez marchands,
Dansez vous tous, grands de ce monde,
Dansez bourgeois et paysans,
Elle vous invite à la ronde.

Adieu plaisirs, adieu beauté,
Adieu pouvoir, adieu richesses,
Chacun meurt en égalité
Dans la peine et dans la tristesse.

Venez danser petits et grands,
Jeunes et vieux, hommes et femmes
Sur fond de ciel noir et de flammes,
Venez danser votre tourment.

                        ***
 
 
Saint-Malo.
 

Notre-Dame de Strasbourg.

Clocher de Notre Dame
Aux feuillages de gré
D'où monte un chant sacré
Qui sans fin Vous acclame,

Qu'il fait froid ce matin
Dans la mélancolie,
Dans la monotonie
D'un automne sans fin.

Personne dans les rues
Dans ce jour indistinct
Où le ciel gris déteint
Sur l'ombre des statues.

Il est un océan
De solitude lasse
Au bord de chaque place,
Rêver est malséant

Et c'est un lourd bagage
Pour les cœurs pèlerins
Que cet espoir sans frein
Et le poids de cet âge.

Vous qui nous accueillez
Sous cette haute voûte
Nos fautes nous dégoûtent
Et Vous nous souriez...

                        ***

 

Stabat Mater Dolorosa.

Devant Son fils mourant, le Vierge douloureuse
Se tenait sans faiblir ni douter de la Foi
Et se confiait en Dieu à l'ombre de la croix,
Devant son fils mourant d'une mort miséreuse.

Et la nuit qui tombait semblait si ténébreuse
Et le monde si vide et le chemin étroit
Que Jean, La soutenant, tremblait même de froid
De douleur et de peine et de craintes affreuses.

Les disciples enfuis avant même Sa mort,
Ne croyaient plus en rien et maudissaient le sort,
Marie seule espérait contre toute évidence.

Dieu dormait au sépulcre et les juifs à Sion,
Au fond du temple obscur régnait un lourd silence
Et l'heure s'approchait de la résurrection.

 
                        ***
 
 
 

Château de Villandry.
 

vendredi 14 juin 2013

Un Simple Chant.


 
De simples mots, une prière
De chaque jour à tout instant,
Des phrases sans grandes manières
Pour rendre grâce maintenant
Pour l’aube et pour le crépuscule,
Pour l’espérance et pour la paix,
Les grands bonheurs, les minuscules,
Pour l’heure où la peine se tait,
Pour l’amour, la miséricorde,
Pour ce qui fut et ce qui vient,
Ce que Votre bonté m’accorde,
Les grâces que de Vous je tiens.
Des mots, c’est sûr, bien peu de choses,
Moins qu’un bouquet de fleurs des champs
Dont pour Vous, Mère, je compose
Ce que je voudrais être un chant.
                ***                                                      (Extrait de "Stances Mariales.")


 
 

Crainte.




Sainte Mère de Dieu j’ai peur
D’affronter la fin de ma vie ;
En évoquant la mort mon cœur
Se retrouve sans énergie,
Presqu’incapable de lutter.
Sainte Mère, je Vous implore,
Accordez-moi de surmonter
Ma crainte et de prier encore.
Affermissez assez ma foi
Pour que j’accepte avec confiance
Ce que le Seigneur veut pour moi,
Que j’affronte sans répugnance
L’épreuve si c’est là son choix.
Obtenez-moi, Très Sante Mère,
Qu’enfin mon amour pour Lui soit
A l’épreuve de nos misères.

                ***                                                                         (Extrait de "Notre-Dame de Pitié.)
 
 
 
Cathédrale de Rodez.

jeudi 13 juin 2013

A l'Amour de Marie Mère de Dieu. Préface.



 

Le premier mot sera "Marie"
Car j'aimerais me concentrer
Et mille pensées, mille envies
Voudraient bien me contrecarrer.
"Marie" puisque son pied écrase,
Pour nous, la tête du Serpent,
Seigneur du faux et de l'emphase,
Grand amateur de reniements,
Maître chanteur de nos envies.

Le second mot doit être "amour"
Car cela le diable l'ignore,
Le craint et le craindra toujours;
Puisqu'il m'en faut un autre encore,
C'est le mot "Mère" qui me vient,
Le plus aisé, le plus facile
Car c'est le coeur qui le retient,
Le Malin qui le croit futile
S'y trompe et trompera toujours.

Et comme en tout temps, en tout lieu,
Quoique l'on dise ou que l'on fasse,
Il ne faut le faire qu'en Dieu,
C'est ce dernier mot que je trace
A la grande horreur de Satan.
Ce n'est pas un mot qu'il supporte,
Pour lui, tout ce que j'y entends
Restera toujours lettre morte
Et ce mot finit ma préface.

             ***



mercredi 12 juin 2013

Des Marguerites.



Sur la pelouse devant moi,
Il fleurit bien des marguerites
Qui seront fanées dans un mois
Car la floraison passe vite.
Je me dis souvent qu'ici bas
Je n'aurai fait guère plus qu'elles;
La piété que je montre là
Est bonne pour les hirondelles.
Sainte Thérèse d'Avila
Brûlait, elle, d'une autre flamme
Que cette cendre que voilà
Dans l'âtre endormi de mon âme.
Puisqu'elle offre au ciel un coeur d'or,
La marguerite aux blancs pétales,
Fait mieux que moi qui parle fort
D'un amour aux couleurs bien pâles
Et dont le meilleur de l'effort
N'aura pas produit autre chose,
Entre l'espoir et le remord,
Que les poèmes qu'il compose.
Mes mots ont voulu louer Dieu,
Puissent mes rimes être telles
Que l'intention crève les yeux;
Les fleurs ne sont que naturelles !

                  ***


lundi 10 juin 2013

L'Enfant.




Quoique maintenant je sois vieux,
A Vos pieds, tout comme naguère,
Je suis l'enfant près de sa Mère.
Lorsque je suis triste ou soucieux,
Car quelquefois la vie est dure,,
Je Vous parle et me rassure
De Vous savoir si près de moi,
Désireuse comme autrefois
De me mener à bonne fin
A travers peines et chagrins.
Je vous imagine sourire
Quand je Vous évoque le pire
Qu'au plus petit souci je crains...
C'était hier et c'est demain,
Dans la prière qui console,
Grâce à Vous mes craintes s'envolent,
Et quoique à me voir, je sois vieux,
Vous le savez bien, Notre-Dame,
Je reste cet enfant dans l'âme
Qui Vous cherche toujours des yeux.

                ***

samedi 8 juin 2013

Bénédiction.



Cathédrale de Strasbourg.



Je bénis Votre nom, Marie,
Ô très sainte Mère de Dieu,
A tout instant et en tous lieux,
Dans tous les hasards de ma vie,

Oui, je Vous loue à haute voix,
Vous qui exaucez nos prières;
Combien mon âme a fait la fière
Qui maintenant Vous dit sa foi...

Ô douce Vierge du Rosaire,
Je n’ai certes pas mérité
Ni votre aide, ni vos bontés,
Moi qui cherchais peu à Vous plaire,
 
Moi dont le cœur fut inconstant
Et qui ne voulait guère entendre,
Vous m’accueillez d’un geste tendre,
Ô Mère et Vous m’accordez tant !

                      ***

(Extrait du "Psautier de Strasbourg".)

Psaume 101. Paraphrase.



Dans l'affliction, Seigneur, écoutez ma prière,
Ne Vous détournez pas de Votre serviteur,
Dans l'ombre de la mort j'invoque la lumière,
Daignez me secourir au milieu de mes pleurs.
Car mes jours ont passé comme fait la fumée,
Mon corps s'est déssèché, mon coeur s'est fait pesant,
Mon visage est flétri, mes mains sont décharnées.
A force de soupirs et de gémissements
Je ressemble au hibou des forêts solitaires,
Amis et ennemis se dressent contre moi
A cause de ma faute et de Votre colère.
Mes jours comme le sable ont fui entre mes doigts
Mais Votre nom, Seigneur, passe de race en race
Et Vous aurez pitié, Seigneur, Vous ferez grâce,
Le temps en est venu, à tous Vos serviteurs.
Vous les exaucerez dans leur humble prière,
A jamais dans Sion, ils loueront Votre nom,
Votre gloire, à jamais, sera mise en lumière
Et toutes Vos bontés, ils les répéteront.
Que ceci soit écrit, qu'il en soit fait mémoire,
La race qui viendra chantera le Seigneur,
Les peuples s'uniront pour servir et pour croire
Et Sion relevée redira sa ferveur.

                        ***



Notre-Dame de l'Assomption. Evian.
 
Ce psaume fait partie d'un ensemble de psaumes du roi David appelé: "psaumes de la pénitence".

Psaume 6. Paraphrase.



Je crains Votre colère et dans Votre fureur
Ne me condamnez pas, Seigneur.
Dans sa longue attente, esseulée,
Mon âme s'effraye troublée.
Seigneur, daignez jeter les yeux sur moi,
Je suis sans mérite et sans droits,
Vous êtes la Miséricorde.
Mon coeur en moi se brise et ma peine déborde;
Qui Vous louera dans le tombeau
Où le souvenir fait défaut ?
Combien ont ri de ma faiblesse ?
Qu'ils regrettent leur allégresse,
Vous avez entendu ma voix
Et la prière de ma foi,
Vous m'avez exaucé dans toutes mes demandes
Et reçu mes offrandes.
Fuyez vous tous qui commettez,
Sans en rougir, l'iniquité;
Que mes ennemis se désolent,
S'étonnent, tremblent et s'envolent,
Dieu a guéri Son serviteur !

              ***


 
Ce psaume fait partie d'un ensemble de psaumes du roi David appelé: "psaumes de la pénitence".

dimanche 2 juin 2013

Notre Dame de Grâce.

Je viens ici, cherchant ma place,
Prier Notre-Dame de Grâce
De me guider,

Je viens Lui demander -
Combien l'ont fait ? - de me garder
Dans l'espérance.

J'offre mon coeur plein d'ignorance
Et les fatigues de l'errance
Et ses soucis, -

Ils m'ont submergé ces temps-ci,-
L'usure de mon corps ainsi
Que mes tristesses,

J'offre encor mon peu de sagesse,
La nécessité qui me presse
Et puis ma foi

Et mon amour bien maladroit,
Ce n'est pas la première fois,
En cette place.

                   ***

                                     
           Notre-Dame de l'Assomption. Evian.

samedi 1 juin 2013

Au Bord du Lac.

Sur le bord du lac où je pleure
Les belles nuits d'étés enfuis
A ne s'occuper que d'un leurre,
Près de Vous mon coeur m'a conduit.

L'ombre gagne le crépuscule
Et les reflets argent de l'eau,
Mère, je suis bien ridicule
De tant m'affliger de ces maux.

Le soir assombrit la campagne,
La rive s'endort aux lointains,
Partout Votre amour m'accompagne,
Il me garde et le reste est vain.

Voici que naissent des lumières
Au plus obscur de l'horizon,
Que la flamme de la prière
Pour Vous brille en toute maison.

                     ***