En Vous, Seigneur, je trouve mon repos,
La paix, la guérison de tous mes maux,
En Vous et en Vous seul, mon espérance
Lorsque ce monde en folie entre en transes.
Seigneur, je marche sur Votre chemin,
Accordez-moi d’avancer d’un pas ferme
A travers l’orage et la boue afin
D’être accueilli par Vous-même à son terme.
Ranimez mon courage insuffisant,
Seigneur, et suppléez à ma faiblesse,
Je louerai Votre nom et ce faisant
Je verrai fuir les craintes qui m’oppressent.
Ton Dieu s’approche, écoute-moi Sion,
Rentre ton blé dessus l’aire où l’on vanne,
Voici le temps de la rétribution
Où le Seigneur récompense et condamne.
Plus vite que l’éclair sur l’horizon,
Voyez, voici comme vient Sa justice ;
Seigneur, je suis un homme sans raison
Et un pêcheur proche du précipice,
Je m’en vais le front bas, le dos courbé,
En implorant Votre miséricorde ;
Aux derniers jours gardez-moi de tomber,
D’aller aux lieux où les flammes se tordent,
Sans fin, à l’éternelle perdition
Que vous avez aux réprouvés promise ;
Au pied de la Croix de Votre Passion
Je Vous en prie avec toute l’Église.
A toi, Caïn, à toi césar Julien[1],
A tous ceux, ici-bas, qui vous ressemblent,
A vous Anne et Caïphe, au jour qui vient,
Malheur à vous, que vos os tremblent !
Vous tous qui m’écoutez, entendez-moi :
Que ceux qui ne l’ont pas cherche la Foi,
A qui frappe l’on ouvrira encore
Mais il est temps ; malheur à qui l’ignore.
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