samedi 15 août 2020

A l'Assomption.

 

 

 

Je cherche sans succès comment tourner des phrases

Qui disent mon amour et ma reconnaissance,

Je voudrais pour écrire au mieux ce que je pense

Des mots de tous les jours, des strophes sans emphase.

 

J’étais dans le besoin et Vous m’avez comblé,

J’étais dans le malheur, Vous m’avez consolé,

J’affrontais le danger, Vous m’avez préservé,

J’errais loin du Seigneur, Vous m’avez retrouvé.

 

Lorsque je réfléchis et que je me rappelle,

Je ne vois pas de jour quand l’épreuve l’obsède,

Quand le ciel se fait noir, quand l’espoir se morcelle

Où Vous ne m’ayez pas assuré de votre aide.

 

Je divaguais sans but et Vous m’avez guidé,

Je peinais sous le fait, Vous l’avez allégé,

Je vivais solitaire et Vous l’avez changé,

J’acquiesçais à l’erreur,Vous m’en avez gardé.

 

J’ai cherché sans succès, tout ce beau jour de fête,

Ô Mère du Seigneur, douce Reine des cieux,

Comment bien exprimer ce que j’avais en tête

Et vous offre ceci puisque je n'ai pas mieux.

 

                        ***

 

 

samedi 18 avril 2020

Notre-Dame de Strasbourg.



(Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg - Façade Ouest.)

Ma tour unique et solitaire
C’est von Steinbach qui l’a conçue
Sur les bords du Rhin millénaire
Et aussi haute qu’il a pu.
Dans l’ombre de ma nef, ému,
Au grave chant des impropères
Le peuple pascal a revu
Huit siècles durant les mystères
De la Sainte Croix de Jésus.
Je suis l’avocate implorante,
La Dame de tous les recours,
Je suis la Sainte Vierge orante
De la bannière de Strasbourg.
Je suis l’ombre et le reliquaire,
L’éplorée au pied de la croix,
Je suis la Servante et la Mère,
Entre et viens prier avec Moi.

                               ***

vendredi 10 avril 2020

Le disciple - Vendredi Saint.



(Jubé de la chapelle Saint Fiacre du Faouët - Morbihan - Bretagne.)

A Sa mort nous disions : « Ah, si nous avions su !... »
La peine était à la hauteur de l’espérance,
Le désarroi aussi, nous retrouvions l’errance,
Humiliés de surcroît d’avoir été déçus.

Mourir ainsi !...d’une mort infamante !... et nu !
Mourir en impuissant sous la triste apparence
D’un larron, d’un esclave ! Et quelle incohérence !
Le Fils de Dieu, vraiment ! Mourir seul et vaincu ?!

Notre foi ce soir-là n’était plus qu’amertume,
Tournant chez quelques-uns même au mépris posthume
Et les plus modérés se traitaient de benêts.

Comprenez-vous le sens de ce que je vous conte ?!
Plus de foi, plus d’espoir, oui, je le reconnais
Et dimanche matin nous étions plein de honte.

                               ***