(Le Christ devant le sanhédrin.- Collégiale Saint-Salvi. - Albi. - Tarn.)
Longtemps
tout va à peu près comme il faut,
Hier,
aujourd’hui et demain se ressemblent,
Dieu c’est
souvent comme un souci de trop ;
Ce n’est pas
pour prier qu’on se rassemble.
On se sent
de son temps et sûr de soi,
Plein de
bons sentiments et surtout libre ;
Qu’ils sont
lointains et le temple et la Foi !
Prier ?
Allons, nul n’a plus cette fibre !
Et puis
voilà le malheur tout à coup :
L’atrocité
du meurtre et de la guerre,
Tout s’effondre
et bascule on se sait où ;
Combien s’en
vont prier comme naguère ?
Combien
retrouvent au fond de l’oubli
Ces mots
anciens, ceux que l’on balbutie
Dans la
détresse à l’heure où tout pâlit,
Et que
retrouvant Dieu on le supplie ?
Très
nombreux sommes-nous à faire ainsi
Depuis
toujours et notre Dieu le sait,
Nous prions
bien quand le malheur nous presse:
« Vous
crierez vers Moi dans votre détresse,
Dit le
Seigneur, et Je vous entendrai. »
Homme
inconstant, rappelle-t’en après !
En mémoire du Père HAMEL.