Pour les siens, la nuit arrivée,
La peine n’est pas achevée,
Sur le calvaire où tout se tait
La souffrance du Seigneur l’est.
Ils se sont enfuis les apôtres
Et tous ceux qui suivaient Jésus ;
On se murmure l’un à l’autre :
« Aurions-nous eu tort d’avoir cru ? »
Et le chagrin a chassé l’espérance,
Le doute a remplacé la foi,
Certains se font des remontrances
Et certains ont renié leur choix.
La peine n’en laisse impavide
Aucun ; oui, tous sont malheureux,
Ils songent au sépulcre affreux
Mais où déjà la tombe est vide…