Je vis, il
faudra que je meure,
Je prie
autant que je le peux,
Je vais et l’anxiété
demeure ;
Du bien ?
Je n’en ai fait que peu.
Si l’on me
juge à mon mérite
Je ne
pourrai pas protester ;
D’un coup l’espérance
me quitte,
Mon cas sera
vite traité.
Comment
pourrai-je me défendre
Connaissant
mon indignité ?
Je ne puis
plus guère que me rendre
A l’évidence
et regretter.
Ce soir,
cette nuit qu’on m’accorde,
N’est-il pas
temps d’en profiter
Pour
implorer miséricorde
En tâchant
de la mériter ?