samedi 19 mai 2018

Un délai.




Je vis, il faudra que je meure,
Je prie autant que je le peux,
Je vais et l’anxiété demeure ;
Du bien ? Je n’en ai fait que peu.

Si l’on me juge à mon mérite
Je ne pourrai pas protester ;
D’un coup l’espérance me quitte,
Mon cas sera vite traité.

Comment pourrai-je me défendre
Connaissant mon indignité ?
Je ne puis plus guère que me rendre
A l’évidence et regretter.

Ce soir, cette nuit qu’on m’accorde,
N’est-il pas temps d’en profiter
Pour implorer miséricorde
En tâchant de la mériter ?

                               ***

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire