lundi 26 septembre 2016

Notre Terre.



(Château de Chantilly.)

Sainte Mère de Dieu,
Douce Vierge, Reine des cieux,
Daignez jeter un regard sur la terre
Où Vous étiez naguère
Adorée en tous lieux.

Car Vous étiez partout
Et il n’était clocher en France
Qui ne sonnât joyeux pour Vous
Et ne Vous dît notre espérance
Et notre amour surtout !

Terre de nos tombeaux,
La terre aussi de notre enfance               ,
Qu’aiment d’un amour sans défaut,
Ô Patronne de France,
Ceux qui Vous sont dévots.

Une terre si belle
Où l’on vit tôt s’ancrer la Foi
Du Christ, cette Foi pour laquelle
Nous porterons Sa croix
Comme Il nous y appelle.

                               ***

mardi 23 août 2016

Les Cloches du Quinze Août.



(La Charité sur Loire.)



Les cloches d’août ont sonné pour la France,
Espoir, souvenir et souffrance ;
Souvenez-Vous  de nous, Mère de Dieu, 
Douce Vierge, Reine des cieux.

Nous Vous prions au hasard de la guerre,
Dans la peine, dans nos misères,
Voici le temps de nos tribulations,
Sainte Mère, nous Vous prions.

Temps de malheur, temps de l’incertitude,
Notre chagrin pour habitude,
Sainte Mère de Dieu, voici nos pleurs,
Nos douleurs et notre ferveur

Et la pauvre oblation de nos faiblesses,
Un triste amour dans la tristesse,
Ce peu de mots où il en faudrait tant
Et nos cœurs toujours inconstants.

Au long chemin d’oubli, si longue errance,
Le doute autant que l’impuissance ;
N’est-ce pas là le temps ? Souvenez-Vous !
Sainte-Mère priez pour nous.

Au quinze du mois d’août deux mille et seize,
Villes ou campagnes françaises,
Les cloches ont repris le même chant
Toujours familier et touchant.

Pour les entendre, ah, je fais la grimace,
Combien étions-nous sur la place ?
Mon cœur est triste et nous n’étions aucun
Ou peu s’en faut si ce n’est un.

Sainte Mère de Dieu, Fontaine de jouvence,
Est-ce toute la foi De France ?
Non, malgré tout, Vous savez bien que non,
Ô Miséricorde et Pardon,

N’entend - t’on pas, malgré ces apparences,
Les cloches sonner pour la France ?

                               ***                                       


vendredi 29 juillet 2016

Après.



(Le Christ devant le sanhédrin.- Collégiale Saint-Salvi. - Albi. - Tarn.)



Longtemps tout va à peu près comme il faut,
Hier, aujourd’hui et demain se ressemblent,
Dieu c’est souvent comme un souci de trop ;
Ce n’est pas pour prier qu’on se rassemble.

On se sent de son temps et sûr de soi,
Plein de bons sentiments et surtout  libre ;
Qu’ils sont lointains et le temple et la Foi !
Prier ? Allons, nul n’a plus cette fibre !

Et puis voilà le malheur tout à coup :
L’atrocité du meurtre et de la guerre,
Tout s’effondre et bascule on se sait où ;
Combien s’en vont prier comme naguère ?

Combien retrouvent au fond de l’oubli
Ces mots anciens, ceux que l’on balbutie
Dans la détresse à l’heure où tout pâlit,
Et que retrouvant Dieu on le supplie ?
Très nombreux sommes-nous à faire ainsi
Depuis toujours et notre Dieu le sait,
Nous prions bien quand le malheur nous presse:
« Vous crierez vers Moi dans votre détresse,
Dit le Seigneur, et Je vous entendrai. »

Homme inconstant, rappelle-t’en après !

                               ***                                                       

En mémoire du Père HAMEL.

vendredi 20 mai 2016

Demandez...



(Château de Chantilly.)

 
Non, Seigneur, je ne suis pas digne
Ni de travailler à Vos vignes,
Ni que Vous entriez chez moi.
Je sais le bien que je Vous dois
Comme Vos innombrables grâces,
Et combien sans doute je lasse
Votre patience et Votre amour
Par ma paresse chaque jour,
Par ma fréquente impénitence,
Ma tiédeur, mon indifférence
Et la faiblesse de ma Foi.
Seigneur, délivrez-moi du poids
Si lourd de ma propre sottise,
Faites qu’enfin je réalise
Ce que Vous m’avez demandé :
Aimer en toute humilité.

                               ***