Poésie religieuse, catholique, tout particulièrement en l'honneur de la Très Sainte Vierge Marie.
dimanche 7 décembre 2014
Versets 1.
Ils ont fait un monde horrible et plus que sinistre et si noir
Que même l'aube a la couleur des mauvais soirs
Et que l'homme avec son destin n'a plus figure humaine;
Ils ont voué cette oeuvre à la pire des peines.
Je ne veux pas compter,
Ô Vierge Souveraine,
Parmi les rejetés
Que l'incendie entraîne.
Autour de moi, les champs, les arbres et les fleurs proclamaient la beauté,
Ce don gratuit de Dieu et Sa réalité,
Regarder suffisait pour trouver la lumière
Et l'émerveillement était déjà une prière.
Je ne veux pas marcher,
Ô Vierge Souveraine,
Où ces fous ont craché
Leur bêtise et leur haine.
Ils ont vendu leur âme au poids de l'or,
Cet unique étalon à la juste mesure ici, de leur iniquité et de leurs torts,
Ils ont vendu leur âme au poids d'un seul instant
Et ce qu'ils ont vendu se paye à prix coûtant.
Ils vont être jetés,
Ô Vierge Souveraine
Daignez me l'éviter,
Où les flammes sont reines.
***
mercredi 20 août 2014
Une heure après Minuit.
Tarragone-Catalogne-Espagne. Musée de la cathédrale.
Une heure après minuit sommeille ;
Voyez, voyez mon désarroi
Mais Vous le savez bien je crois ;
La ville dort et moi je veille.
Je veille et je voudrais prier.
Ma Mère, quelle fantaisie,
Prier jusqu’à l’aube transie,
C’est peut-être Vous contrarier ?
Une heure, ce n’est pas une heure
Où l’on doit venir déranger
Si ce n’est en cas de danger
Ou de péril en la demeure !
Mais peut-être après tout qu’il y a
Car tout le jour je Vous oublie,
Pour tous ces soucis qui me lient
J’oublie ce que Dieu me confia.
J’oublie l’amour et la confiance,
L’espérance que je Vous dois
Et ce que sur le bout des doigts
Je savais de Votre patience.
Et peut-être bien qu’il y a
Sous cela quelque manigance
De celui-ci qui, sans nuances,
Voudrait que l’on Vous oubliât.
Alors puisque aussi bien je veille
Je crois que je m'en vais aller
Auprès de Vous pour Vous parler
Comme mon cœur me le conseille.
Et sûrement Vous en rirez
Si ce n'est là qu'une fadaise;
Si ce ne l'est pas, ce malaise,
D'un seul mot Vous m'en sauverez.
***
mardi 27 mai 2014
Psaume de la Miséricorde.
Mon cri monte vers Vous, Seigneur,
Mais Vous ne tendez pas l'oreille,
Seul l'écho que mes mots éveillent
Répond à la plainte qui meurt.
Vous détournez Vos yeux de moi
Et j'erre sur la route obscure
Où les âmes perdues murmurent
Sans fin leur peine et leur effroi.
Dieu de mes pères, ô mon Dieu,
N'entendrez-Vous pas la prière
D'un coeur qui cherche la lumière
Et ne sait rien offrir de mieux ?
Celui qui regrette et qui craint,
Celui qui demande de l'aide,
Pour qui ses larmes intercèdent,
Vous appellera-t-il en vain ?
Seigneur, ne répondrez-Vous pas
A qui cherche Votre justice ?
Plus un lieu qui me soit propice,
L'ombre de la mort suit mes pas,
Mes jours sont pareils à la nuit,
Chacun m'abreuve d'amertume,
Des remords ardents me consument
Et partout le repos me fuit.
Seigneur, Vous entendrez ma voix,
Vous me ferez miséricorde
Et pour tout ce qu'elle m'accorde
Je Vous louerai comme je dois.
***
mercredi 30 avril 2014
Le Matin de Pâques.
Sonnez, ô cloches biensonnantes,
Que vos notes carillonnantes
Volent en toutes directions
Annoncer la Résurrection.
Au bord de l'aube renaissante
Que tous ceux qui pleuraient, le chante:
Paix, lumière et sérénité,
Le Seigneur est ressuscité !
L'heure nouvelle qui s'éveille
Pour Lui frissonne et s'émerveille,
Elle dit le temps révolu:
Ton pouvoir, Mort, a disparu.
"Votre âme, à tort, est désolée,
Il vous précède en Galilée"
Dit l'ange assis sur le rocher
Aux femmes venues le chercher.
Que tous vos doutes disparaissent,
Ce jour est un jour de liesse
Comme il l'était ce matin là
Où toute crainte s'envola,
Aimez Le en toute personne,
C'est à l'amour que Dieu se donne,
Plus rien ne doit vous attrister:
Ce jour et pour l'éternité
Le Seigneur est ressuscité !
***
mardi 22 avril 2014
Sur les Lamentations de Jérémie (office des Ténèbres à Pâques).
Le Mont St-Michel.
Ô Fille de Sion, regarde et prend conscience,
Il n'y a plus auprès de toi d'Arche d'Alliance,,
Du saint des saints, il n'est plus pierre sous les cieux,
Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !
Tes femmes humiliées et tes enfants implorent
De quoi manger sans trouver qui leur donne encore,
Tes palais sont ruinés, tes marchés silencieux,
Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !
Tu pleures ta détresse et nul ne la console,
Te voilà transformée en une nécropole,
Jours et nuits sont pour toi également odieux;
Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !
Tes amis t'ont trahie, ils rient de ta faiblesse,
Nul ne vient pour t'aider aux jours de ta détresse,
Tes biens sont partagés entre tous tes envieux;
Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !
Tes chemins sont de deuil et tes pêchés t'entourent,
Les tiens sont en exil, tes ennemis accourent,
Tes ennemis sont rois et t'écrasent furieux;
Jérusalem, Jérusalem, reviens à Dieu !
Tu as perdu ta gloire et tu es solitaire,
Tes jours sont de malheur et tes nuits de misère,
Jérusalem, Jérusalem, ouvre les yeux,
Convertis-toi enfin et retourne à ton Dieu !
***
lundi 14 avril 2014
Un jour prochain.
Chapiteau roman - Eglise d'Anzy-le-Duc. Brionnais.
Ils se tiennent debout, tremblant devant l'orée
De la forêt sans fin et de l'ombre abhorrée;
Hier ils n'y croyaient pas et la voici devant eux
Qui barre l'horizon d'un froid matin venteux
Et chacun se redit ce que les vieux marmonnent.
Quelques uns, révoltés, furieux qu'on les sermonne,
Menacent vainément de leurs mots coléreux
Le ciel indifférent et le chemin pierreux;
Dans ce jour misérable où manque la lumière
Il n'y a pour personne un retour en arrière.
Hommes, pourquoi pleurer ? Qui vous a conduit là ?
Cette route si droite en un pays si plat
Et ses facilités, n'est-ce pas votre choix ?
Pourquoi vous éronner de ce qui vous échoit ?
N'était-ce pas écrit aux pages de ce livre
Dont vous disiez qu'il interdit quand il délivre ?
***
Chapiteau roman -Paray-le-Monial: narthex.
Dimanche des Rameaux.
Tympan de l'église romane de Montceau-l'Etoile. Brionnais.
Un lit de feuilles et de fleurs !
Bénédiction, gloire et louanges
A Dieu au plus profond des cieux,
Mêlez vos chants au chœur des anges,
Sion, réjouis-toi de ton mieux !
Vous tous, soyez dans l'allégresse
Et que chacun vers Lui s'empresse !
Voici monté sur un ânon,
Celui qui se voue au supplice
Et dont on saura qu'à Son Nom
Il faut que tout genou fléchisse.
Ô Jérusalem, réjouis-toi,
Ton Sauveur entre sous ton toit !
Partout les Hébreux en liesse
Des rameaux d'olivier en main,
Acclament Jésus et Le presse
Qu'ils iront condamner demain...
Enfants d'Israël entonnez
Vos chants, pour vous Dieu s'est donné !
***
jeudi 10 avril 2014
Ex-Voto.
Tympan du portail roman du prieuré d'Anzy-le-Duc. Brionnais.
Que Vous ai-je donné, Très Sainte Mère ?
Bien peu: ma faiblesse et mon anxiété;
Je n'avais que cela, rien à côté.
Le coeur qui bat, la gorge qui se serre,
Ces mains surtout qu'on voit soudain trembler,
L'agitation avec l'incertitude,
Le doute qui vous vient, que rien n'élude
Sur un chemin désert et désolé,
Je n'avais que cela pour mon offrande
Dans cette épreuve où je Vous implorais
Et ma résignation et ma foi en retrait;
Mère, si peu pour pareille demande !
Et je suis sauf et l'épreuve a passé !
Oui, tout est bien, Vous m'avez exaucé
Et je cherche des mots de gratitude
Pour ce bonheur et pour cette quiétude
Que je Vous dois.
***
dimanche 16 mars 2014
Méditation de Carême - 2.
Les jours du monde raccourcissent
Et sur vous passent les saisons,
Craignez de trouver des raisons
Pour que votre cœur s'endurcisse.
Vous qui peinez sur le chemin
Surtout ne perdez pas courage
Car lorsqu' éclatera l'orage
Vous bénirez son lendemain.
Gardez la joie et l'espérance
Et ne demandez pas "pourquoi ?"
Mais priez pour garder la Foi
Et pour aimer avec confiance.
Louez le Seigneur votre Dieu,
Aimez votre prochain sans faille,
Bienheureux celui qui travaille
A prier plus, à vivre mieux.
Invoquez Sa Très Sainte Mère,
Votre avocate au fond des cieux,
Ayez encore sous les yeux
La croix et ses larmes amères.
Ne cherchez pas ce qui vous plaît
Mais puisque voici le carême
Faites un retour sur vous-même,
Cherchez le pardon et la paix.
***
Méditation de Carême - 1.
Ma Mère, je Vous en supplie,
Ne laissez pas le mauvais vent
M'emporter où chacun s'écrie
Qu'il aurait dû vivre autrement.
Il ne faut plus que je retombe,
Il n'y aurait pas "d'autre fois",
Les ronces couvriraient ma tombe
Dans un fossé, sans une croix.
Et pour mon âme malheureuse,
Elle aurait fini de chanter,
Ô Mère miséricordieuse,
Pour à jamais se lamenter.
Secourez-moi, Très Sainte Mère,
Gardez-moi de tout abandon
Et faites que je persévère
Malgré la force du démon.
***
mercredi 12 mars 2014
Bien Peu (prose rythmée).
Le Puy-en-Velay.
Oh oui, je Vous les offre cette tristesse et cette peur,
Qui s'en vont, oui, mais reviennent toujours...
C'est une pauvre offrande
Que je n'ai pas le coeur
De compter pour
Quelque chose de valeur
Et mieux vaudrait que la flamme d'un cierge,
Sur la cire qui pleure,
Très Sainte Vierge,
Arbore Vos couleurs.
***
mardi 11 mars 2014
Pour Vous.
En cette matinée,
Un sourire, un espoir,
Pour Vous, une pensée,
En cette matinée.
Pour la grâce donnée
De vivre et d'entrevoir,
En cette matinée,
Un sourire, un espoir.
***
lundi 10 mars 2014
Ayez Pitié.
Très Sainte Mère, ayez pitié de nous,
Pèlerins qui passons aux routes difficiles
D'un monde noir où nous pensons à Vous,
Lumière de la nuit où nos pas se faufilent.
Nous qui allons vers Vous, chantant kyrie,
Le cœur plein de regrets et l'âme emplie de crainte,
Nous qui marchons sans cesser de prier;
Daignez prêter l'oreille à notre longue plainte.
Chaque pas après l'autre en tant de jours,
Payeront-ils assez pour notre pénitence,
Tous nos faux-pas et ce trop peu d'amour
Qui, pardonnez-nous le, marque notre existence ?
***
Psaume 143. - Adaptation.
Seigneur, prêtez l'oreille à ma prière,
Et dans Votre justice, exaucez-moi.
L'ennemi fait pour moi s'ouvrir la terre,
Sa nuit sur moi pèse de tout son poids,
Il me poursuit et plus rien ne m'abrite.
Je me souviens de ces jours d'autrefois,
L'ouvrage de Vos mains, je le médite,
Seigneur, puissé-je entendre Votre voix,
C'est en Vous seul que mon coeur se confie,
Indiquez-moi sur quel chemin marcher.
Que Votre Nom me conduise à la vie,
Qu'il me soit un refuge où me cacher,
Un bouclier contre ceux qui m'oppressent,
J'élève à Vous mon coeur, car Vous êtes mon Dieu,
Mon âme Vous appelle en sa détresse,
Délivrez-moi d'un ennemi odieux.
***
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