Comme un mendiant à la porte de l'aube...
Je suis assis à contempler le ciel
Et ce lointain pays immatériel
Que le chatoiement de l'or illumine.
Partout le paix et la splendeur divine
Baignent le jour de leur sérénité
Et leur douceur parle d'éternité.
C'est un bonheur immense, auquel j'aspire
Mais ce que je ressens je ne peux le décrire,
C'est merveilleux à vous serrer le coeur
Et à mes yeux je sens monter les pleurs
Tant tout cela me comble et me dépasse.
Moi qui priais, à genoux, à ma place,
M'imaginant que j'étais bon croyant,
Je ne suis rien qu'un malheureux mendiant.
Ici j'attends, là-bas le jour se lève,
Il s'en faut que pour moi la nuit s'achève
Puisque je dois, de la gaieté au deuil,
Pour vivre encore, demeurer sur le seuil.
Comme un mendiant à la porte de l'aube...
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