jeudi 16 mai 2013

Embraser.





"Je suis venu - dit le Seigneur -
Apporter le feu sur la terre."
Ce feu de son amour, naguère,
Brûlait en d'innombrables coeurs...

Aujourd'hui la forêt des âmes
S'est accrue démesurément
Mais peu d'arbres en ce moment
Rêvent de s'offrir à sa flamme.

De jeunes pousses en vieux troncs,
C'est toujours le même murmure:
"Comment étendre ma ramure,
Grossir ma souche, hausser mon front ?"

Chêne ou brindille, le temps passe,
Les plus grands font le plus de bruit
Mais pas un pour porter du fruit
Alors que leur été s'efface.

Déjà la sève ralentit,
Déjà les feuilles racornissent,
Déjà les forêts se ternissent,
Déjà l'horizon s'assombrit.

Quand le bois sèche, on le ramasse
Car s'il ne sert pas à brûler
C'est de bois mort qu'il faut parler
Qui pourrit lentement sur place...

                   ***



Texte crée sur  "Je suis venu mettre le feu sur la terre" (Luc.12, 49) et des paroles du Père Maximilien KOLBE: "Il ne suffit pas que le feu ait en lui-même la possibilité de brûlet et que le bois soit sec, mais il est indispensable de rapprocher le bois du feu" extrait de "Le Rosaire". Textes du Père KOLBE. Monastère de Chambarand. 38940 Roybon.

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